Le tas qui chauffe

Le tas qui chauffe est la méthode de compostage la plus connue et répandue. Elle consiste à déposer à même le sol, des couches successives de matière et à les mélanger. Cette masse chauffe et, au bout de plusieurs mois, elle produit une sorte de terreau.  Vous pouvez également utiliser un composteur. C’est plus esthétique pour masquer vos déchets organiques.

Cette méthode est pratique, elle prend peu de place elle est également rapide et permet d’obtenir un fertilisant relativement riche et naturel.

Néanmoins, elle implique la perte de nutriments riches et précieux pour les plantes. Lorsqu’il pleut, le compost en tas est lessivé. Il perd en moyenne 50 % d’azote et d’importantes quantités de potasse pendant sa durée de vie. Or, l’azote nourrit les plantes et la potasse favorise le développement des organes de réserve (tubercules, racines, fruits), tout en rendant les végétaux plus résistants aux maladies.

Par ailleurs, le tas qui chauffe peut laisser s’échapper des émanations de CO2 et de méthane s’il est mal aéré. En effet, le compostage se traduit par une réduction de masse de 50 % environ, due au dégagement de CO2 (provenant majoritairement de la minéralisation de la cellulose) et de vapeur d’eau.

La variante du tas qui chauffe en composteur

Utiliser un composteur pour son tas qui chauffe est aussi possible. Il a les mêmes avantages et, en plus, il masque les déchets organiques, ce qui est plus esthétique.

Seul bémol, le composteur, s’il n’est pas aéré et brassé régulièrement, peut aussi générer des émanations de méthane. La dégradation des déchets y est aussi parfois un peu plus lente car les auxiliaires (mammifères, micro-organismes) œuvrant pour leur décomposition ont plus de difficultés à accéder au tas. Néanmoins, le tas qui chauffe, librement ou en composteur, présente un bilan écologique favorable.