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Je jardine avec Sébastien Bonardi

Sébastien Bonardi est agriculteur et expert en permaculture à Tavera, en Corse-du-Sud. Partenaire jardinage et compostage du SYVADEC, il vous propose ses conseils et éclairages.

  • Mettez du broyat dans le fond pour éviter la putréfaction
  • Veillez à garder le compost humide
  • Coupez, mixez, broyez les déchets durs
  • Brassez souvent

Sébastien Bonardi est agriculteur et expert en permaculture à Tavera, en Corse-du-Sud. Partenaire jardinage et compostage du SYVADEC, il vous propose ses conseils et éclairages.

Pour un bon compost

Un bon compost, qu’est-ce que c’est ?

Un bon compost, c’est d’abord un bon équilibre entre matières carbonées (la paille, les herbes sèches, le bois broyé, le carton, le papier) et les matières azotées (les restes alimentaires). Le tout, avec suffisamment d’humidité et surtout d’oxygène. En règle générale, un volume de matière carbonée pour deux volumes de déchets de cuisine, donneront un compost équilibré.

Tas de compost
Compost en phase de maturation

Sources : “Larousse du jardin bio”, “Autosuffisance” (Edition marabout), “Compostage, principes” (chambre d’agriculture Occitanie https://occitanie.chambre-agriculture.fr/) “ https://www.compostage.info/index.php  ”

Trois méthodes de compostage

« Il existe plusieurs façons de composter. En effet, la matière organique ainsi que nos déchets alimentaires, sont régis par des processus de dégradation qui leur sont propres : bactéries, champignons, insectes, mammifères, pluie, vent… Ceux-ci participent à dégrader et à réinjecter dans le vivant tous ses composants. »

Tas qui chauffe

Un tas de compost qui chauffe

Le tas qui chauffe est la méthode de compostage la plus connue et répandue. Elle consiste à déposer à même le sol, des couches successives de matière et à les mélanger. Cette masse chauffe et, au bout de plusieurs mois, elle produit une sorte de terreau.  Vous pouvez également utiliser un composteur. C’est plus esthétique pour masquer vos déchets organiques.

Le compostage de surface

Le compostage de surface avec des déchets déposés à même le sol

C’est une méthode qui consiste à déposer de minces couches de déchets sur le sol, directement au pied des plantes, et à les recouvrir d’un paillage (feuilles, paille, herbes sèches). Les décomposeurs que sont les micro-organismes, la faune et les éléments naturels, se chargeront d’enfouir les éléments nutritifs directement dans le sol.

Le lombricompostage 

Le lombricompostage est une technique de compostage basée sur la digestion des déchets organiques par des vers spécifiques. C’est une solution parfaitement adaptée à un usage en appartement.

ticulièrement recommandée pour ceux qui n’ont pas de jardin. Elle reste très accessible, il suffit de suivre les recommandations.

Comment gérer l’eau dans son jardin ?

L’eau et le choix des méthodes d’irrigation sont des questions primordiales pour les jardiniers.  Elles conditionnent d’une part la réussite de vos plantes et cultures et d’autre part, l’eau est une ressource importante qu’il ne faut pas gaspiller.

En premier lieu, il faut comprendre qu’il n’y a pas de réponse unique, de méthode à appliquer partout. Les choix concernant la gestion de l’eau dépendent principalement de deux facteurs.

Pour aller plus loin

Une fois ces quelques reflexes adoptés et maîtrisés, on peut aller encore plus loin. Il suffit de penser son jardin différemment. Par exemple, comme l’explique le paysagiste et auteur Eric Lenoir, laisser des herbes hautes dans un jardin permet également de lutter contre l’évaporation des sols et de limiter la chaleur :   » Les grandes herbes captent l’humidité de l’air, ce qui est particulièrement important en été. Elles empêchent le soleil d’atteindre directement le sol et limitent l’évaporation. L’herbe blanche a également un effet d’albedo. Pensez aux maisons grecques peintes à la chaux. Le blanc reflète les rayons du soleil et limite la chaleur. Le phénomène est le même dans un jardin. Toute la zone enherbée sera moins chaude. »

Démarrer son compost en mai

En premier lieu, rappelons que le concept du compost est simple. Il s’agit de mettre en tas les déchets de cuisine et d’obtenir ainsi du terreau fertile.

Toutefois, l’élaboration et la mise en œuvre peuvent parfois s’accompagner de petits problèmes. On entend par exemple souvent parler d’odeurs inconvenantes, de déchets qui ne se décomposent pas…

Pour y remédier et les éviter, il y a des règles incontournables selon la méthode de compostage que vous souhaitez utiliser. Si vous les suivez, tout se passera bien !

Vous utilisez un composteur de jardin

Si vous optez pour la solution clé en main du bac composteur, vous pouvez commencer en mettant une couche de fond avec des branches pour favoriser une aération par le fond, puis y déposer les déchets de cuisine type épluchures de pommes de terre, de fruits (pommes, poires…), tout ce qui va être issu de la préparation de vos plats, ainsi que les coquilles d’œufs que vous pouvez écraser avant. Intégrez aussi les restes de vos repas à l’exception des viandes. Toutefois, ne vous formalisez pas trop si un déchet dont on vous a dit qu’il posait problème se retrouve dans votre composteur : le compost ne s’arrêtera pas pour un morceau d’écorce d’orange et ne sera pas envahi de rongeur avec un seul morceau de viande !

Tant que vous rajoutez de la matière structurante et que vous aérez votre tas vous n’aurez pas de désagréments.

Quand les températures augmentent, l’activité biologique dans votre compost aussi. C’est pourquoi, c’est le moment de bien le remuer. Faites une à deux fois par semaine des trous et remuez-le avec un bâton ou une tige en métal afin de mélanger la matière et de créer des voies d’air.

Vous compostez en tas

Si vous compostez directement en tas en extérieur, de la même manière, faites un fond de matières brunes que vous stockerez à côté du tas pour en rajouter au fur et à mesure.

Le tas qui chauffe est la méthode de compostage la plus connue et répandue. Elle consiste à déposer à même le sol, des couches successives de matière et à les mélanger. Cette masse chauffe et, au bout de plusieurs mois, elle produit une sorte de terreau.

Cette méthode est pratique, elle prend peu de place elle est également rapide et permet d’obtenir un fertilisant relativement riche et naturel.

Néanmoins, elle implique la perte de nutriments riches et précieux pour les plantes. Lorsqu’il pleut, le compost en tas est lessivé. Il perd en moyenne 50 % d’azote et d’importantes quantités de potasse pendant sa durée de vie. Or, l’azote nourrit les plantes et la potasse favorise le développement des organes de réserve (tubercules, racines, fruits), tout en rendant les végétaux plus résistants aux maladies.